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L'Irlande du Nord aujourd'hui . . . . . . . . Blog d'actu de politique et de société

1 novembre 2007

Une situation idyllique?

Aujourd'hui, l'Irlande du nord paraît vivre dans une parfaite harmonie ou presque au niveau politique. Surpris? Pas d'accord?

Donnez votre avis.

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15 septembre 2007

Qui?

Curiosité... Qui êtes vous lecteur?

Qui s'intéresse à l'Irlande du Nord?

Ben.

20 avril 2007

Presque prêts!

Le gouvernment d'alliance nationale doit prendre ses fonctions le 8 mai. On connaît déjà les futurs ministres.

L'UUP a livré sa liste de ministres. Les quatre autres grands parties l'avaient déjà fait depuis plusieurs semaines. Le futur gouvernement est au complet, avec comme prévu 4 démocrates unionistes, 3 républicains du Sinn Féin (branche politique de l'IRA), 2 Ulster unionstes (modérés) et un SDLP (modérés). Sans oublier les postes de Premier ministre et vice-Premier ministre, qui étaient depuis longtemps promis à Ian Paisley, leader historique du DUP et à Martin McGuinness, bras droit de Gerry Adams et ancien commandant présummé de l'IRA.

Cela a été un peu compliqué. Pour la distribution, pour éviter les jalous, la méthode de d'Hondt a été utilisée. C'est-à-dire que le DUP s'est servi en premier (avec le ministère des finances), puis le Sinn Féin (éducation), et ainsi de suite...

Alors qui sont ces futurs ministres? Peu de surprises. Pas de gros coups. Les leaders habituelles et quelques figures montantes ont pris les dix postes. Pour les déçus, il restait à être nommé "junior minister" dans les cabinets des Premier ministre et vice. On pourra tout de même noter la présence de nombreuses femmes, la SDLP (Social and Democratic Labour Party) Margaret Ritchie qui prend le portefeuille des affaires sociales, la DUP Arlene Foster qui prendra en charge les questions environnementales, Michelle Gildernew, Sinn Féin, est la future ministre de l'agriculture et Catriona Ruane, Sinn Féin, s'est vu attribuer le ministère de l'éducation où elle devra s'attaquer à l'épineuse réforme du système éducatif sélectif nord-irlandais. (Pour l'anecdote, Catriona Ruane illustre bien l'évolution du Sinn Féin, alors que les grèvistes de la faim de l'IRA mourraient les un après les autres en 1981, elle était élue tenniswoman de l'année en Irlande.) BREF. 4 femmes pour 10 postes. La France fait pâle figure.

1 avril 2007

La photo du siècle!

PaisleyAdams_AP_Photo

Elle paraît n'avoir rien d'exceptionnelle cette photo. Deux leaders politiques à un coin de table. Ok ils se sont crachés dessus depuis 40 ans. Mais dans d'autre pays, on aussi vu ce genre de négociations, des poignées de main en grande pompe... D'ailleurs, Ian Paisley (à gauche - leader du DUP) et Gerry Adams (à droite - leader du Sinn Féin) ne se sont même pas serré la main...

Pourtant peu de gens pensaient pouvoir prendre cette photo si tôt. A partir du moment où on a entendu le secrétaire d'Etat à la radio dire que la date limite pour l'entrée au gouvernement pouvait être repoussée en cas d'accord, on n'espérait même pas les voir ensemble, les Paisley et Adams. Ils étaient d'abord censés se mettre d'accord en coulisse puis envoyer un communiqué du genre "C'est fait...".

Donc elle a finalement un petit charme cette photo qui a fait la Une de tous les journaux la semaine dernière en Irlande du Nord, et probablement quelques premières pages en France.

28 mars 2007

Immense espoir populaire

Les elections sont passees et le "deadline" rabache par le secretaire d'Etat Peter Hain pour la formation d'un gouvernement aussi.

Le gouvernement ne prendra ses fonctions que le 8 mai mais le "dernier pas" (Une de The Irish News hier) de la resolution du processus politique nord-irlandais est quasiment effectue. Avec le DUP et le Sinn Fein d'accord pour le partage du pouvoir, le retour en arriere et la peur d'un nouveau vide polirique s'eloigne. Si les deux partis extremistes protestant et catholique collaborent de facon durable, l'Irlande du Nord verrait enfin l'issue probable d'un processus politique interminable. Et cette esquisse de mains tendues pourrait montrer la voie a l'ensemble de la population pour peut-etre a long terme la fin de la segregation quotidienne.

L'espoir est grand. Il n'y a pas eu de manifestation de joie spontanee comme a la suite de l'accord du Vendredi saint en 1998. Les Irlandais du Nord ont connu trop de desillusions depuis. Maintenant, ils se mefient et attendent le 8 mai, pour l'instant. Les Nord-irlandais veulent pour l'immense majorite cette assemblee et un gouvernement semi-autonome. Ils ont vote pour. Ils savent qu'il existe encore un risque pour que tout capote d'ici le 8 mai. La politique nord-irlandaise est une corde extremement raide. Mais l'espoir est enfin la. Reel. Si les medias donnaient ce "dernier pas" pour tres probable, la communaute catholique ne croyait pas au revirement de Ian Paisley, leader du DUP. "Docteur No" a dit "oui" pour la toute premiere fois. Et il a gagne son "mais" en repoussant l'echeance de quelques semaines. Mais maintenant, quasiment tous les Irlandais du Nord, protestants et catholiques, ne lui pardonneraient pas un retour en arriere.

Desole pour le long passage a vide du blog pendant ce mois tres mouvemente de l'actu nord-irlandaise. J'etais deborde.

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4 mars 2007

La ségragation coûteraît un milliard de livres

David Ford, le leader du parti centriste Alliance a estimé le coût de la ségragation et de la discrimination protestants/catholiques en Irlande du Nord à plus d'un milliard de livres sterling, soit plus d'un 1 500 000 euros.

Le chiffre peut sembler astronomique et peut être interpété comme "chiffre choc", probablement exagéré, lancé en période électorale afin d'appuyer la parole de ce parti anti-bipolarisation. Cette estimation a pourtant une forte part de vrai : les écoles, les quartiers sont séparés, sans parler des bars et autres lieux de sortie. En résultent des dépenses qui se dispersent entre écoles protestantes et catholiques, d'autres dépenses encore plus appuyées pour les écoles "intégrées" ou "partagées", les mêmes dépenses dispersées pour les logements sociaux...

19 février 2007

On s'arrache les étrangers

La communauté étrangère s'est énormément agrandie depuis les dernières élections législatives. Les partis se rendent aujourd'hui compte que le vote des étrangers pourrait peser très lourd dans la balance.

Vingt-cinq nationalités sont inscrites pour voter le 7 mars prochain en Irlande du Nord. En quatre ans, le nombre de "non-nationals" ressortissants de l'Union européenne votant est monté en flèche et atteint aujourd'hui 6200. L'immigration a en effet touché de plein fouet l'Irlande du Nord ces cinq dernières années, un peu en retard par rapport à la République d'Irlande. Attentats, conflit religieux... L'Irlande du Nord n'était en effet pas très attractive jusqu'en 1998. Mais depuis l'accord du Vendredi Saint et surtout depuis le passage de l'Europe à 25, l'Irlande du Nord est Terre d'accueil, un peu à la surprise des nord-irlandais d'ailleurs.

Anna_LoCe sont inscrits sur les listes électorales plus de 1700 Polonais, près de 1000 Portugais, 800 Lituaniens... 8000 Chinois vivent aussi en Irlande du Nord (non comptés dans les statistiques de votants), et beaucoup d'entre eux pourraient voter pour la première fois la mois prochain : Anna Lo (ci-contre) est la toute première candidate d'origine chinoise en Irlande du Nord mais aussi tout simplement la première candidate d'origine étrangère à se présenter. Elle concoure, à Belfast, "naturellement" pour les centristes d'Alliance, seul parti politique d'importance qui ne se soucie pas de "Royaume-Uni" ou d'"Irlande unie".

Intérêt soudain

Cette candidature est révélatrice d'un petit monde politique habitué à son opposition traditionnelle nationalistes/unionistes qui réalise soudain l'importance du vote des étrangers. L'UUP décline par exemple maintenant en plusieurs langues les principaux points de son programme en arabe, portugais, lituanien, polonais et chinois.

Les appels du pieds pour les "new nationals" comme certains les surnomment se sont fait plus pressants récemment. Exemples : pendant l'ouverture d'un centre social polonais dans une ville moyenne d'Irlande du Nord à majorité catholique, le Sinn Fein distribue des tracts ; un journal parle de l'entraide Polonais/loyalistes dans une ville à majorité protestante... La communauté étrangère risque peut-être de sentir ses oreilles siffler d'ici le 7 mars dans ce pays où la majorité unioniste à l'assemblée peut être remplacée par une majorité nationaliste par un simple bonus de quelques députés nationalistes.

Une question? Plus d'infos? Laissez-moi un commentaire ou cliquez sur "Contactez l'auteur".

18 février 2007

Les élections sont lancées

Les pancartes fleurissent sur tous les poteaux et lampadaires le long des routes. Visages sur fond de drapeau britannique pour les unionistes démocrates du DUP. Pancartes sobres bleues et rouges pour les unionistes modérés du UUP. Affiches au fond vert clair et aux liserés oranges pour les républicains du Sinn Féin. Et rouge pétant sur fond vert pour les nationalistes du SDLP. Facile de s'y reconnaître. Seules tranchent les pancartes bleues et jaunes des "neutres" d'Alliance ou le mélange vert-jaune des "Greens". On redécouvrent aussi la dominante protestante ou catholique des quartiers et villages, là où les peintures murales paramilitaires ne le rappellent pas tous les jours. Pancartes presque uniquement UUP, DUP ou Alliance à l'est de Belfast, monopole Sinn Féin et SDLP à proximité de la frontière sud. 

La campagne électorale s'est donc accélérée ces deux dernières semaines en Irlande du Nord. Tous les partis ont désigné leur candidats. Les nouveaux dissidents des partis "poids lourds" viennent d'annoncer pour la plupart leurs candidatures en tant qu'indépendants, sur fond de désaccord par rapport au soutien de la police chez les républicains et par opposition au partage du pouvoir avec le Sinn Féin, branche politique de l'IRA, du côté unioniste. 

Les leaders des grands partis se font jusqu'à présent assez discrets. La parole est aux candidats locaux qui s'affrontent à travers les journaux locaux. Les débats télévisés introduisent pour l'instant des thèmes autres que le partage du pouvoir DUP/Sinn Féin ou autre Accord de Saint Andrews. On parle d'éducation et de mettre fin au système sélectif à la fin de l'école primaire, archaïque pour beaucoup, on parle de sujets sociaux, de taxes... Bref un débat politique plus classique. Ouf.

Les éternels problèmes de partage de pouvoir ou de soutien effectif à la police risquent pourtant de ressurgir d'ici la fin du mois. Les élections ont lieu de 7 mars, elles confirmeront probablement la montée des partis extrémistes du DUP et du Sinn Féin, qui devront (enfin) se mettre d'accord ou non pour partager le pouvoir. Cet accord devra être accompli avant le 26 mars dernier délai, date de prise de fonctions de la nouvelle assemblée et d'un nouveau gouvernement. Sinon, retour à la case départ pour un temps indéterminé.

10 février 2007

Qu'est ce que c'est... le paysage politique nord-irlandais

Visite guidée sans doute un peu barbante mais utile pour comprendre l'actu nord-irlandaise du "paysage politique de l'Irlande du Nord".

La politique nord-irlandaise repose quasi entièrement sur une opposition entre communautés protestante et catholique.

Une légère majorité de la population est issue de la communauté protestante qui est très très majoritairement unioniste, c'est-à-dire qu'ils militent pour une Irlande du Nord à l'intérieur du Royaume-Uni.

Une importante minorité de la population est donc issue de la communauté catholique, très majoritairement nationaliste ou républicaine. Ils militent pour une "Irlande unie", en simplifiant, les républicains par la violence et la politique et les nationaliste par la voix pacifique et politique.

Voilà pour les électeurs.

Des partis, deux camps

La politique est un peu gelée depuis la suspension de l'assemblée et du gouvernement semi-autonome en 2002 mais ce sont justement ces institutions qui sont censées être relancée le mois prochain.

Pour les partis, ça donne d'abord deux gros partis unionistes: les démocrates unionistes du DUP et les unionistes d'Ulster du UUP.

DUPLogoLe DUP est devenu majoritaire dans le "camp" unioniste aux dernières élections, en 2003. Ils ont 30 sièges à l'assemblée et ont reçu 25,7% des voix. Leur leader est le vieux révérend Ian Paisley, vétéran de la politique nord-irlandaise, "Monsieur non" comme le surnomme ses opposants en référence à son éternel refus de toute concession aux nationalistes et républicains. Après les élections de 2003, Ian Paisley s'est vu proposer le poste de Premier ministre qu'il refuse jusqu'à présent.

topright_logotopright_ulsterunionistsLes unionistes plus modérés du UUP ont perdu leur leadership unioniste en 2003. Leur ancien leader, Lord David Trimble, était le Premier ministre nord-irlandais de 1998 à 2002. Ils sont maintenant dirigés par Sir Reg Empey. Ils ont 27 sièges à l'assemblée de Belfast et avaient reçu 22,7% des voix aux élections de 2003.

Ensuite, deux autres gros partis dominent le "camp" nationaliste et républicain: les républicains du Sinn Féin et les sociaux-démocrates du SDLP. L'actuel rapport de force entre ces deux partis imite celui entre le DUP et le UUP.

logoSFLe Sinn Féin, branche politique de l'IRA, a gagné le leadership nationaliste aux élections de 2003. Leur leader est Gerry Adams. Le poste de vice-Premier ministre d'un futur gouvernement semi-autonome revient au Sinn Féin, selon la logique bi-confessionnelle des institutions. Martin McGuinness, négociateur en chef du parti a accepté ce poste. Le Sinn Féin a 24 sièges à l'assemblée. 23,5% des électeurs les avaient désignés en premier choix aux élections de 2003.

logoLe SDLP était le premier parti nationaliste jusqu'en 2003. Le leader était jusqu'à cette date John Hume, ancien vice-Premier ministre et qui avait partagé le prix Nobel en 1998 avec David Trimble suite à l'accord du Vendredi Saint. Depuis, leur président est Mark Durkan. Le SDLP a actuellement 18 sièges à l'assemblée et avaient reçu 17% des voix aux élections de 2003.

Enfin, il reste le petit parti "neutre" Alliance. Ce parti n'est ni nationaliste ni unioniste. Il veulent changer le débat politique nord-irlandais en s'intéressant en priorité aux questions d'économie, d'emploi, d'éducation... Le leader de ce parti est David Ford. Ce parti a 6 sièges à l'assemblée. Alliance avait reçu 3,7% des voix aux élections de 2003.

Il existe aussi de nombreux petits partis et certains élus indépendants, souvent dissidents des quatre partis majeurs.

PS: Je parle en général de communautés protestante et catholique. Je me réfère plus à la communauté ("community background" comme ils disent ici) qu'à la religion. Par exemple, de nombreux jeunes gens ne se définiront pas comme très pieux, loin de là. Certains s'avouent parfois comme non-croyants mais ils gardent et sont parfois fiers de leur "community background" catholique ou protestant.

10 février 2007

Pas de place pour les "neutres"

AllianceDeux partis majeurs de la scène politique nord-irlandaise critiquent le système de formation d'un futur gouvernement qui exclue d'emblée le petit parti "neutre", qui se veut rassembleur des communautés protestante et catholique, Alliance.

Le premier parti nord-irlandais, les unionistes démocrates du DUP, et le second parti nationaliste, les sociaux-démocrates du SDLP, ont dénoncé les propositions "discriminatoires" et "indéfendables" d'une nouvelle clause pour un futur gouvernement semi-autonome.

Cette nouvelle clause exclue en effet la cinquième force politique d'Irlande du Nord, le petit parti, ni unioniste, ni nationaliste, Alliance. Cette nouvelle législation, débattue au Parlement mardi dernier, établit une distribution des ministères aux politiciens issus des deux plus grandes formations à l'assemblée.

Les postes iront donc certainement à des politiciens issus des quatre grandes formations, les unionistes du DUP ou ceux du UUP, et les nationalistes du SDLP ou les républicains du Sinn Féin. Aux dernières élections, ces partis pesaient tous entre 16% et 26% des voix contre 3,7% au petit parti Alliance.

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